Les débats sur les pays francophones et leur utilisation de la langue de Molière font rage ! Entre les Belges, Français et Suisses, qui a raison, qui a tort ? Il existe de nombreuses différences de langage dans chaque pays, certaines ayant beaucoup de sens et d’autres… non. Les normes varient aussi, ce qui peut causer pas mal de confusion pour quelqu’un qui s’expatrie. Voici ce qu’il faut savoir avant de rendre visite à nos congénères.
#1 Les nombres
Nos voisins français se moquent régulièrement de nous, Belges, à dire « septante » et « nonante » au lieux de « soixante-dix » et « quatre-vingt-dix ». Pourtant, il n’est pas sans savoir que les Suisses, eux, ont tout compris et ont même remplacé le « quatre-vingt » par « huitante ». En voilà une logique imparable ! Si tout le monde faisait pareil, les étrangers seraient peut-être plus enclins à apprendre notre difficile langue.
#2 Les repas
Quand est-ce qu’on dîne ? Pour les Français, ce sera le soir, tandis que pour les Belges et les Suisses, ce sera à midi. Mais alors, le déjeuner c’est quand ? On est tous d’accord que « déjeuner » veut dire « rompre le jeune ». Logiquement, cela se fait le matin, comme les Anglais le font en toute logique avec leur « breakfast ». Alors pourquoi les Français rompent un « petit »-jeune le matin mais complètement à midi ? Ici, on donne raison aux Belges et Suisses, qui déjeunent le matin et soupent le soir… même s’il ne s’agit pas obligatoirement de soupe à table. Oh, et puis, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
#3 L’ambiance
Les Français sont râleurs, égoïstes et se plaignent à longueur de journée, c’est bien connu. Ou peut-être ce sont uniquement les Parisiens qui se targuent de représenter un pays tout entier… Quoi qu’il en soit, tout le monde dira que l’ambiance générale est bien moins stressante en Belgique et en Suisse. Les gens y sont plus agréables et souriants. C’est sans doute l’ouverture d’esprit dûe aux différences intra-frontières qui nous force à être plus indulgents face à autrui.
#4 L’éducation
En France, l’école est représentée par les enseignements primaires (de 3 à 10 ans), puis le collège (de 11 à 15 ans) et ensuite, le lycée (de 16 à 18 ans). En Belgique et en Suisse, on parlera simplement de « maternelle » (de 3 à 6 ans), « primaires » (de 7 à 12 ans), puis de « secondaires » (de 13 à 18 ans). Le décompte des années est inversé en France (allant de la 6ème à la terminale) alors que pour nous, la 6ème est la dernière année du cycle. Bref, si vous devez mettre vos enfants à l’école dans un autre pays que le vôtre, vous serez totalement perdu ! Il est aussi important de savoir que l’éducation est beaucoup plus souple en Suisse : l’enfant n’est pas obligé d’aller à l’école à 3 ans si les parents ne considèrent pas qu’il est prêt et s’ils ont les moyens de le garder à la maison.
#5 Le vocabulaire
On en connaît beaucoup, des mots et expressions qui diffèrent d’un pays à l’autre. Par exemple, voici un comparatif franco-belge :
- On dit « à tantôt », les Français disent « à tout à l’heure »
- On dit « tentures », les Français disent « rideaux »
- On dit « latte », les Français disent « règle »
- On dit « plumier », les Français disent « trousse »
- On dit « essui », les Français disent « serviette » pour la douche ou « torchon » pour la vaisselle et les Suisses disent « linge »
- On dit « torchon », les Français disent « serpillère »
- On dit « clinche », les Français disent « poignée de porte »
- On dit « boiler » (prononcé « bwalère » même si le mot est tiré de l’anglais), les Français disent « chauffe-eau »
- On dit « clignoteur », les Français disent « clignotant »
- On dit (encore) « GSM », les Français disent « portable » et les Suisses disent « Natel »
Bref, beaucoup de raisons de ne pas se comprendre en parlant pourtant la même langue… Et nous n’incluons même pas les Québecquois et leur accent chantant !